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Fyodor Dostoevski
Bobok
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5147311Bobokhttps://www.gandhi.com.mx/bobok-1230000253466/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4691067/image.jpg?v=6385802234290000002222MXNNAInStock/Ebooks/4872237Bobok2222https://www.gandhi.com.mx/bobok-1230000253466/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4691067/image.jpg?v=638580223429000000InStockMXN99999DIEbook20141230000253466_W3siaWQiOiIzNmZhZDRiYS0yZTk1LTQyODItYTIyZC0wMjM4ODdmYzBmMTUiLCJsaXN0UHJpY2UiOjIyLCJkaXNjb3VudCI6MCwic2VsbGluZ1ByaWNlIjoyMiwiaW5jbHVkZXNUYXgiOnRydWUsInByaWNlVHlwZSI6IklwcCIsImN1cnJlbmN5IjoiTVhOIiwiZnJvbSI6IjIwMjQtMDgtMTZUMDk6MDA6MDBaIiwidG8iOiIyMDI0LTA5LTE1VDIzOjU5OjU5WiIsInJlZ2lvbiI6Ik1YIiwiaXNQcmVvcmRlciI6ZmFsc2V9LHsiaWQiOiJlYWJkZGRlMC1iOWU4LTRmZmQtYTljZS00MzRkNDZjZDY4NzQiLCJsaXN0UHJpY2UiOjIxLCJkaXNjb3VudCI6MCwic2VsbGluZ1ByaWNlIjoyMSwiaW5jbHVkZXNUYXgiOnRydWUsInByaWNlVHlwZSI6IklwcCIsImN1cnJlbmN5IjoiTVhOIiwiZnJvbSI6IjIwMjQtMDktMTZUMDA6MDA6MDBaIiwicmVnaW9uIjoiTVgiLCJpc1ByZW9yZGVyIjpmYWxzZX1d1230000253466_<p>Extrait: Du reste, au diable... me voil parti sur mon intelli-gence. quoi bon ? Je grogne, je grogne. La bonne elle-mme en a les oreilles rebattues. Hier un ami est venu me voir. Ton style change, dit-il, il est tout haché. Tu haches, tu haches. Une incidente, puis dans lincidente encore une incidente, puis encore quelque chose entre parenthses, puis tu recommences hacher, encore et encore. <br />Mon ami a raison. Il se passe quelque chose détrange en moi. Mon caractre change, lui aussi, et la tte me fait mal. Je commence voir et entendre des choses étranges. Ce ne sont pas précisément des voix, mais cest comme si quelquun mon cté répétait tout le temps : Bobok, bobok, bobok ! Que veut dire ce Bobok ? Il faut se distraire.</p><p>Suis allé me distraire. Tombé sur un enterrement. Un parent éloigné. Conseiller de collge, pourtant. Une veuve, cinq filles toutes marier. Quelle dépense rien que pour les souliers ! Le défunt gagnait, mais mainte-nant une maigre pension. Il faudra tirer le diable par la queue. Ils mont toujours reu froidement. Aussi naurais-je pas été chez eux, sauf en une circonstance aussi exceptionnelle. Je vais avec les autres jusquau ci-metire. On sécarte de moi, on me dédaigne. Il est vrai que mon uniforme est assez pitre. Il y a, je crois, vingt-cinq ans, que je ne suis entré dans un cimetire ; cest encore un joli endroit.<br />Dabord lodeur. Une quinzaine de morts réunis ; il y avait mme deux catafalques : pour un général, et pour quelque dame du monde. Beaucoup de figures affligées ; beaucoup de fausse affliction, mais beaucoup de gaté sincre aussi. Le clergé ne doit pas se plaindre ; il a l de quoi se faire des revenus. Mais lodeur ! lodeur ! Je ne voudrais pas tre du clergé dici.<br />Avec beaucoup de défiance je regardais les figures des morts, me tenant en garde contre mon impressionnabili-té. Certaines expressions sont douces, dautres pénibles. En général les sourires sont vilains. Je naime pas cela ; jen rve.<br />Aprs la messe, je suis sorti prendre lair. Le temps était un peu gris, mais sec ; froid aussi, dailleurs. Cela na rien détonnant, puisque nous sommes en octobre. Je marchai un peu parmi les tombes. Il y a plusieurs classes. La troisime classe est trente roubles. Cest convenable et pas trop cher. Les deux premires classes sont dans léglise, sous le parvis... On en enterrait une dizaine ce jour l, dans la troisime classe. Parmi eux, le général et la dame du monde.<br />Je jetai un coup dil dans les fosses horreur ! de leau, et quelle eau ! Absolument verte... tout moment le fossoyeur la vidait avec un seau. Pendant le service, je sortis faire quelques pas devant le portail. Tout contre est un hospice, un peu plus loin un café. Un café pas mal, un gentil petit café ; o lon peut casser une crote et c-tera. On y était venu en foule. Je constatai beaucoup de gaté et danimation. Je mangeai un peu et je bus.<br />Ensuite je mis la main au transport du cercueil, de léglise au tombeau. Pourquoi les morts dans le cercueil deviennent-ils si lourds ? On dit que cest cause dune espce dinertie ; le corps, pour ainsi dire nétant plus ré-gi par lui-mme... ou quelque blague dans ce genre que contredisent la mécanique et le bon sens.</p>...1230000253466_NAlibro_electonico_1230000253466_1230000253466Fyodor DostoevskiInglésMéxicohttps://getbook.kobo.com/koboid-prod-public/c41a9f6f-9724-480a-a1b0-b274f664a5be-epub-2a11ecf4-9e49-40dd-901a-a0b6bc651855.epub2014-07-19T00:00:00+00:00NA