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5176183Cyril aux doigts-rougeshttps://www.gandhi.com.mx/cyril-aux-doigts-rouges-1230002726960/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4720513/image.jpg?v=6385805992251700009494MXNGILBERT TEROLInStock/Ebooks/4900747Cyril aux doigts-rouges9494https://www.gandhi.com.mx/cyril-aux-doigts-rouges-1230002726960/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4720513/image.jpg?v=638580599225170000InStockMXN99999DIEbook20181230002726960_W3siaWQiOiI0ZTY0Y2FhMi1kYWVhLTRlYWYtYjZhYS0wYjc3M2M4YzdjMDgiLCJsaXN0UHJpY2UiOjk0LCJkaXNjb3VudCI6MCwic2VsbGluZ1ByaWNlIjo5NCwiaW5jbHVkZXNUYXgiOnRydWUsInByaWNlVHlwZSI6IklwcCIsImN1cnJlbmN5IjoiTVhOIiwiZnJvbSI6IjIwMjQtMDgtMTZUMDI6MDA6MDBaIiwidG8iOiIyMDI0LTA5LTE1VDIzOjU5OjU5WiIsInJlZ2lvbiI6Ik1YIiwiaXNQcmVvcmRlciI6ZmFsc2V9LHsiaWQiOiJiOTZlMGFiOS1iZDc5LTQ0YTgtOGQzYi1kNjZjYzhjZDMxNjUiLCJsaXN0UHJpY2UiOjg4LCJkaXNjb3VudCI6MCwic2VsbGluZ1ByaWNlIjo4OCwiaW5jbHVkZXNUYXgiOnRydWUsInByaWNlVHlwZSI6IklwcCIsImN1cnJlbmN5IjoiTVhOIiwiZnJvbSI6IjIwMjQtMDktMTZUMDA6MDA6MDBaIiwicmVnaW9uIjoiTVgiLCJpc1ByZW9yZGVyIjpmYWxzZX1d1230002726960_<p> O est le chien russe qui oserait faire face un guerrier tartare ? Quil vienne ma rencontre !</p><p>Ainsi parlait un affreux géant mi-chemin des deux armées prtes au combat dans la grande plaine qui sétend le long des rives du Dniéper. Les Tartares avaient envahi le sud-ouest de la Russie et les Russes sétaient mis en campagne pour les refouler.</p><p>Si ces deux armées revoyaient, lheure actuelle, leur vieux champ de bataille, elles y trouveraient quelques curieux changements. Le long du fleuve silencieux o leurs flches retombaient faisant, des épais lits de roseaux, senvoler en criant les oiseaux sauvages, des bateaux vapeur accostent maintenant, haletant et ronflant, un large débarcadre dominé par un immense htel. O les Tartares avaient dressé leur camp on entend, sans cesse, le sifflement des trains qui passent, rapides, sur un des plus beaux ponts de la Russie. Sur les collines escarpées qui surplombent les rives du fleuve, on ne voyait alors que quelques huttes en bois adossées un mur de terre ; aujourdhui ce ne sont que de blanches tours, des coupoles dor, des dmes verts, de hauts piliers, des jardins terrasses, des maisons joliment peintes, enfin toute la splendeur de la grande cité de Kief.</p><p>Mais tout cela était encore bien éloigné lorsque le Tartare jeta son défi. Les Saxons et les Danois sentrégorgeaient en Angleterre ; lAmérique nétait pas découverte encore ; Constantinople appartenait aux Grecs ; les Turcs se battaient en plein cur de lAsie o ils pillaient et saccageaient tout. La Russie (connue seulement depuis environ cent ans) était peuplée dune race de guerriers féroces semblables aux Zoulous de notre temps combattant contre leurs voisins, et adorant Peroon, le Dieu de la Foudre dont lhorrible idole les observait, ce jour de bataille, du plus haut point de la colline.</p><p>De nouveau, lénorme Tartare lana son insultant défi ; mais, braves comme les Russes étaient alors, personne ny répondit et la confusion et la consternation furent visibles dans leurs rangs.</p><p>Cétait une armée bien différente de celles de nos jours. Il ny avait ni bayonnettes étincelantes, ni sabres luisants, ni casques dorés, ni cuirasses dacier brillant ; pas duniformes verts galonnés dor et dargent, pas de capotes grises en ratine, pas de roulement sourd de lartillerie, pas de chevaux se cabrant et point de revue du Tzar devant le pilier de granit de la Cathédrale dIsaac St-Pétersbourg ! Les soldats du xe sicle, armés de lances, de courtes épées, de haches, darcs et de flches, étaient des tres chevelus, au regard sauvage, presque nus et bien membrés, coiffés dun casque dacier uni et revtus de peaux dours o étaient attachées des languettes de fer.</p><p>Bien quils fussent étranges, ceux quils allaient combattre étaient bien plus étranges encore. Les Tartares, avec leurs ttes rondes comme des billes, leurs yeux petits et louches et leurs courtes figures, ne ressemblaient gure aux hommes mais bien aux singes. Ils avaient des bras dune telle longueur, que leurs mains atteignaient leurs genoux sans quils se penchassent. Ils étaient revtus de peaux de mouton ou de cuir de cheval. Au surplus, ils possédaient un nez épaté et une grande barbe qui pendait sous une figure verte-brune. On aurait cru quune armée dours faisait face une armée de singes.</p><p>Vis vis de son camp, le Tartare riait dun rire insultant tout en faisant tournoyer au-dessus de sa tte, une massue noueuse quil tenait dans son immense main brune o lon voyait de gros muscles ressortir comme les replis dune corde.</p><p>Mais ce nétait ni sa puissance, ni sa grandeur qui intimidaient les Russes. Ce quils craignaient cétait lart magique quon attribuait certains hommes de cette race, art qui leur donnait une force irrésistible et qui rendait leur peau si dure que la lance o lépée ne pouvait la percer. Les Russes considéraient ce géant comme possédant se pouvoir et, sachant que sil était vaincu, le Tartare recourrait ses magies, il ny avait aucune surprise de les voir fuir un combat qui leur apporterait la ruine, non seulement eux-mmes, mais toute la Russie.</p><p> Quoi ! auriez-vous tous peur ? cria une seconde fois le géant. Personne nose maffronter ?</p><p> Si moi !</p>...1230002726960_GILBERT TEROLlibro_electonico_1230002726960_1230002726960DAVID KERInglésMéxicohttps://getbook.kobo.com/koboid-prod-public/4a92c46b-840d-42e7-9d3b-11e8d7a8733a-epub-4d11f73c-623b-4cad-8c34-10a89e6fcaf4.epub2018-10-22T00:00:00+00:00GILBERT TEROL