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5228670Les Squattershttps://www.gandhi.com.mx/les-squatters-1230001322125/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4773830/image.jpg?v=638581262566570000https://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4773807/image.jpg?v=6385812625098300004444MXNGabriel FerryInStock/Ebooks/4952633Les Squatters4444https://www.gandhi.com.mx/les-squatters-1230001322125/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4773830/image.jpg?v=638581262566570000https://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/4773807/image.jpg?v=638581262509830000InStockMXN99999DIEbook20161230001322125_W3siaWQiOiI4ZmUxMzUwZS1lZDJkLTRkZTUtYWE3NC01MTEyMWNlZTZjMjMiLCJsaXN0UHJpY2UiOjQ0LCJkaXNjb3VudCI6MCwic2VsbGluZ1ByaWNlIjo0NCwiaW5jbHVkZXNUYXgiOnRydWUsInByaWNlVHlwZSI6IklwcCIsImN1cnJlbmN5IjoiTVhOIiwiZnJvbSI6IjIwMjQtMDUtMTVUMjE6MDA6MDBaIiwicmVnaW9uIjoiTVgiLCJpc1ByZW9yZGVyIjpmYWxzZX1d1230001322125_<p>EXTRAIT:</p><p>Premire partie</p><p>Souvenirs dun émigrant</p><p>Jai sous les yeux des lettres écrites des points les plus opposés de lAmérique du Nord, par un jeune émigrant dont la révolution de février a brusquement déplacé lexistence. Dernier rejeton dune famille historique, George de L nétait pas un de ces esprits inquiets que linfluence dune étoile errante pousse de contrée en contrée la poursuite de quelque chimre. Dun caractre tranquille et rveur, ennemi de tout changement, il était de ces hommes qui regardent la vie couler comme un fleuve, sans sinquiéter do viennent ses eaux, sans se demander o elles iront se perdre. Cest la nécessité quil avait obéi en quittant la France aprs avoir recueilli la hte les débris de son patrimoine. Il avait disparu sans que personne et été informé de son départ ; quand, les premiers jours de trouble passés, la société, un peu remise de son émoi, avait pu compter ses morts et ses blessés, alors seulement les amis de George de L avaient remarqué son absence. Bientt cependant javais eu de ses nouvelles, et les premires lettres quil mécrivit ne furent quune sorte de prélude une assez volumineuse correspondance o il y avait la fois labandon dun journal de voyage et lintért dun roman. Ce qui me frappa surtout dans les longues confidences de George de L, ce fut le contraste de deux pays, de deux civilisations, qui sy reflétaient parfaitement. En quelques mois, le jeune émigrant avait fait lessai de deux existences, celle du colon cultivateur dans les solitudes de la Virginie et celle du chercheur dor sur les grves de la Californie ; il avait pu les comparer, en apprécier mrement les inconvéniens, ainsi que les avantages. On ne sétonnera pas que je me sois plu recueillir ces impressions, qui étaient pour moi autant de souvenirs : javais vu moi-mme les lieux que George décrivait complaisamment, javais vécu au milieu des rudes populations quil visitait. Un autre motif me rendait cette correspondance intéressante : jy trouvais de vifs aperus sur les profondes révolutions qui menacent le Nouveau-Monde comme lEurope. Je comparais le présent de lAmérique son avenir, et les villes mmes quavait traversées le voyageur me facilitaient cette comparaison ; la Nouvelle-Orléans, New-York et San-Francisco, par exemple, me semblaient représenter les faces les plus curieuses de ce monde naissant, ses grandeurs passées et ses grandeurs nouvelles : dune part, la richesse acquise péniblement et courageusement par la culture ; de lautre, les faciles et merveilleuses conqutes du chercheur dor. Cétait, en un mot, lAmérique dhier et lAmérique daujourdhui qui se trouvaient opposées lune lautre dans leurs plus pittoresques aspects.</p><p>Par une singularité digne de remarque, ces deux points extrmes du mme continent, New-York et San-Francisco, semblent rapprochés par lidentité des conditions géographiques. La premire de ces villes, lest et sur lAtlantique, regarde lEurope ; la seconde, louest, sur lOcéan Pacifique, est en face de lAsie. Les fondateurs de New-York, comme ceux de San-Francisco, durent tre frappés par laspect dune immense baie, abritée contre les vents du large par une ceinture de collines verdoyantes, et au fond de laquelle venaient se déverser deux larges fleuves. Des deux ctés, dailleurs, on retrouve les mmes avantages naturels. Le Rio-San-Joaquin et le Rio-Sacramento sont pour San-Francisco ce que lHudson et la Rivire de lEst sont pour New-York il ny a que les noms changer. Aujourdhui encore la race anglo-saxonne remplace San-Francisco la race espagnole, comme elle remplaait New-York, il y a deux sicles peu prs, les colons hollandais. Ici toutefois il y a un premier contraste noter.</p>...1230001322125_Gabriel Ferrylibro_electonico_1230001322125_1230001322125Gabriel FerryInglésMéxicohttps://getbook.kobo.com/koboid-prod-public/6e0a98a0-a8bf-4cbd-831e-b061d8c2debe-epub-8990efb9-7bca-4017-8b87-271647e5800c.epub2016-08-26T00:00:00+00:00Gabriel Ferry