product
5463486Rayons perdus (réédition de 1869, augmentée et préfacée par Charles Asselineau)https://www.gandhi.com.mx/rayons-perdus--reedition-de-1869--augmentee-et-prefacee-par-charles-asselineau--1230001318258/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/5011960/image.jpg?v=6385839074143300004444MXNGandhiInStock/Ebooks/5185106Rayons perdus (réédition de 1869, augmentée et préfacée par Charles Asselineau)4444https://www.gandhi.com.mx/rayons-perdus--reedition-de-1869--augmentee-et-prefacee-par-charles-asselineau--1230001318258/phttps://gandhi.vtexassets.com/arquivos/ids/5011960/image.jpg?v=638583907414330000InStockMXN99999DIEbook20161230001318258_W3siaWQiOiI0M2ExYjE0NS0xMjk3LTQ3OTQtYjEyZS03ZTYxZDY3ODQyYzEiLCJsaXN0UHJpY2UiOjQ0LCJkaXNjb3VudCI6MCwic2VsbGluZ1ByaWNlIjo0NCwiaW5jbHVkZXNUYXgiOnRydWUsInByaWNlVHlwZSI6IklwcCIsImN1cnJlbmN5IjoiTVhOIiwiZnJvbSI6IjIwMjQtMDgtMjJUMTY6MDA6MDBaIiwidG8iOiIyMDI0LTA5LTE1VDIzOjU5OjU5WiIsInJlZ2lvbiI6Ik1YIiwiaXNQcmVvcmRlciI6ZmFsc2V9LHsiaWQiOiJkNDE1YjFiMi1mYjMyLTRjN2UtODVlZC02ZTRjYmQ4OThkMjUiLCJsaXN0UHJpY2UiOjQxLCJkaXNjb3VudCI6MCwic2VsbGluZ1ByaWNlIjo0MSwiaW5jbHVkZXNUYXgiOnRydWUsInByaWNlVHlwZSI6IklwcCIsImN1cnJlbmN5IjoiTVhOIiwiZnJvbSI6IjIwMjQtMDktMTZUMDA6MDA6MDBaIiwicmVnaW9uIjoiTVgiLCJpc1ByZW9yZGVyIjpmYWxzZX1d1230001318258_<p>Un volume de poésies dont toute lédition sépuise en quelques semaines, & quon est obligé de réimprimer, cest un événement assez rare en librairie pour quon le remarque & que lon cherche sen rendre compte.</p><p>Le succs ici ne peut tre imputé ni la renommée de lauteur, ni son autorité dans le monde, ni au concours des journaux.</p><p>Les Rayons perdus sont luvre dun tout jeune pote, & ce pote est une jeune fille dont la vie na point dépassé jusquici lenclos de la maison paternelle. Les journaux ne le connaissent point, & nulle coterie na intért surfaire son mérite.</p><p>Sil a réussi, cest donc par des raisons de sympathie particulires, &, cette sympathie, je ne puis mieux lexpliquer quen exprimant mes impressions personnelles la lecture des Rayons perdus.</p><p>Ce livre, je lai lu des premiers, & le charme que jy ai trouvé dabord, cest celui de la sincérité.</p><p>Communément les femmes qui écrivent en vers ont pour premier soin de se déguiser, de se transformer. Elles jouent la poésie, si lon veut bien me passer ce mot de thétre & de carnaval, en travesti , se croyant apparemment plus laise sous un costume qui nest pas le leur. Pour quelques-unes cest affaire dimitation, les modles parlant généralement & mme presque universellement au masculin. En France, constatons-le, la Poésie est un art dhommes : une demoiselle, des mieux élevées & du meilleur monde, ne craint pas de sexposer au piano devant une foule ; elle nhésite pas répéter devant une assemblée souvent aussi nombreuse que le public dune salle les accents passionnés dune Desdemone, ou dune Rachel (Jai su tromper les yeux dun pre) ; elle osera mme aller faire une copie au Louvre et dresser son chevalet parmi les rapins. Mais publier des vers chez un éditeur, cest--dire faire vendre un livre dans une boutique une demi-lieue de chez soi, cela ne se fait pas, cela est mal vu. Aussi les femmes, en petit nombre, qui sy risquent, se limitent-elles par concession aux sentiments généraux & banals : on est la Muse de la Patrie ; on chante la religion, la nature, la famille, la paix du foyer. Quant parler en son propre nom, quant rhythmer ses douleurs et ses espérances, ses propres sentiments et ses propres pensées, qui loserait ? Il faut un rare courage pour affronter cette digue si puissante en France, lusage ; tellement rare que dans ce sicle qui pourtant compte toute une pléiade de dames potes dun talent distingué, une seule, madame Desbordes-Valmore, a osé tre franchement & constamment femme, ne peindre, nexprimer que les sentiments & les passions de son sexe, fille, amante, femme, mre, sans la moindre complicité avec les idées & les ambitions de lautre sexe, femme devant la barricade de Saint-Merri, comme auprs du lit de sa mre ou du berceau de son fils. Quelle chante, a dit un jour Charles Baudelaire, les langueurs de la jeune fille, la désolation morne dune Ariane abandonnée, ou les enthousiasmes de la maternité, son chant garde toujours laccent délicieux de la femme Cette torche quelle agite nos yeux pour éclairer les mystérieux bocages du sentiment, ou quelle pose, pour le raviver, sur notre plus intime souvenir, amoureux ou filial, cette torche, elle la allumée au plus profond de son propre cur. Mais pour atteindre une telle hauteur daudace, il faut lintrépidité dun héros, ou lingénuité dun enfant : il faut tre une guerrire comme Louise Charly la Lyonnaise, ou une pauvre hirondelle voyageuse comme Marceline Desbordes...</p>...1230001318258_Eric HELANlibro_electonico_1230001318258_1230001318258Louisa SiefertInglésMéxicohttps://getbook.kobo.com/koboid-prod-public/e58ca6b9-8eaf-4eca-8c3d-d0117546de54-epub-b88db947-9d9d-4406-9896-564073ed570c.epub2016-03-12T00:00:00+00:00Eric HELAN